L’endométriose diminue-t-elle obligatoirement la fertilité ? 

L’endométriose semble être aujourd’hui la deuxième cause d’infertilité, après les troubles de l’ovulation et avant les causes post-infectieuses (séquelles d’infection des trompes ou salpingites). Même si le taux de fécondité par cycle est abaissé (pourcentage de chance d’être enceinte chaque mois), de nombreuses femmes atteintes d’endométriose sont tout à fait fertiles. 

L’explication reste encore mystérieuse, mais plusieurs hypothèses peuvent être avancées :

  • Un facteur pelvien (environnement du bassin) : l’inflammation présente dans le liquide péritonéal altère les interactions entre les gamètes (cellules reproductrices) masculines (spermatozoïde) et féminine (ovocyte). Il peut y avoir aussi une altération ou une obstruction  des trompes par des adhérences, et une diminution du fonctionnement des trompes.
  • Un facteur ovarien : on observe une diminution de la réserve ovarienne, une diminution de la fonction des ovaires (il pourrait y avoir une anomalie de l’ovulation et dans la formation des follicules), d’autant plus s’il y a des kystes d’endométriose dans les ovaires (endométriomes) ou si une chirurgie de ces endométriomes a été réalisée. 
  • Un facteur utérin : Des anomalies de l’endomètre (muqueuse normale de l’utérus) diminuent les chances de  l’implantation de l’œuf dans l’utérus. Ceci est aggravé s’il y a de l’adénomyose associée, entrainant une contraction exagérée du myomètre (muscle de l’utérus). 
  • On peut imaginer que d’autres facteurs entrent en jeu notamment une éventuelle diminution de la fréquence et la qualité des rapports sexuels à cause de la douleur (dyspareunies).
Infertilite